Carfree change d'adresse, cliquez ici pour accéder au nouveau site

Carfree.fr

carfree.fr

La vie sans voiture(s)

Développement soutenable: un pays montre l’exemple

sustainable

Dans son “Living Planet Report” de 2006, le WWF dresse un état des lieux de la soutenabilité des pays. Un pays est considéré comme “soutenable” si son indice de développement humain est supérieur ou égal à la valeur considérée comme un “haut état de développement humain”, et si son empreinte écologique par habitant ne dépasse pas la capacité biologique moyenne mondiale par habitant. On peut critiquer l’approche qui consiste à chiffrer des notions difficilement quantifiables (bonheur, écosystèmes, …), mais je trouve que l’approche a le mérite de fournir une vision facilement compréhensible. Lire la suite »

Mille milliards de bagnoles

mille-milliards-de-dollars

Alors comme ça, il paraîtrait que le Fonds Monétaire International (FMI) va recevoir un petit cadeau de 1000 milliards de dollars « pour la relance de l’économie mondiale, du crédit et de la croissance« . Mille milliards de dollars… ça sonne drôlement bien! En fait, cela ne fait « que » 200 Kerviels, mais bon le principal, c’est que cela rappelle le titre d’un vieux film français des années 80.

Lire la suite »

Aux chiottes ! la morale du travail (et la voiture avec)

cohn-bendit

Aux chiottes ! la morale du travail.

Hier, on vouait l’industrie automobile aux gémonies, aujourd’hui, on doit sauver le soldat Ryan! Toute notre compassion, toute notre empathie devraient se tourner vers les millions d’agents et de sous-traitants de l’industrie automobile qui ont perdu ou vont perdre leur emploi. Je ne suis pas d’accord avec cette présentation des choses qui est la conséquence du sur-investissement de la valeur travail dans notre société. Lire la suite »

« Bilanci di giustizia » : et les transports ?

bilanci-di-giustizia

En parcourant le site msn.fr, je suis tombé récemment  sur une initiative menée en Italie et dite « Bilanci di Giustizia ». La démarche vient d’une fédération de familles italienne, beati costruttori di pace, comme « heureux constructeurs de paix » aux idées sans doute proches de celles de l’Église. Le but est d’effectuer le « déplacement » (spostamento) d’une habitude de consommation de départ vers une habitude de consommation plus vertueuse, que ce soit du point de vue de l’environnement, de la protection des populations des pays du Sud, des droits des travailleurs. Lire la suite »

Le Gourou de la circulation routière

traffic

Le Gourou de la circulation routière
par Tom Vanderbilt

Si on vous demandait de nommer un célèbre ingénieur de la circulation routière dans un jeu-concours de bar horriblement foireux, il y a très peu de chances que vous hasardiez une bonne réponse. Si le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad a bien suivi une formation d’ingénieur de la circulation routière, il ne tire pas sa notoriété du réglage des feux de Téhéran. Bill Gates a commencé sa carrière en mettant au point un logiciel commandant un appareil de comptage de la circulation des voitures, mais c’était un expert en informatique plus intéressé par la technologie que par la circulation routière. Votre mémoire risque de flancher si vous lui demandez de rechercher les noms de William Phelps Eno, « père » putatif des moyens de régulation de la circulation, ou de Henry Barnes, ancien pape de la circulation de New York à qui on attribue l’invention de la « Danse de Barnes » dans laquelle tout un carrefour, un temps, s’adonne au passage pour piétons dans quatre sens. Lire la suite »

Vivre et penser comme des porcs

vivre-et-penser-comme-des-porcs

Vivre et penser comme des porcs est un livre de Gilles Châtelet au titre-choc destiné à percuter le lectorat dans ses tripes, à l’interpeller dans sa bestialité originelle, tellement excitante et flatteuse ! Il y a des livres sains, salutaires, qu’il est conseillé, et même recommandé, de mettre entre toutes les mains. Y compris celles du lecteur moyen. Lire la suite »

Lithium et voiture électrique : une impasse ?

lithium_bolivie

Même si le prix du gasoil est retombé à des niveaux considérés comme acceptables par une partie des automobilistes, l’affaire est entendue : dans quelques années, les voitures à pétrole vont peu à peu disparaître, rendues obsolète à la fois par le prix du carburant en voie de disparition et par la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.Qu’à cela ne tienne, dit l’automobiliste, répétant en cela les propos rassurants des médias-qui-mentent : on roulera en voiture électrique, à hydrogène, à air comprimé, ou que sais-je encore ? Lire la suite »

Théorie de la classe de loisir

desir-capitalisme

Comment l’oligarchie exacerbe la crise écologique

Sans doute ne connaissez-vous pas Thorstein Veblen. C’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est que beaucoup d’économistes le méconnaissent également.

Raymond Aron, qui était un homme pondéré, comparait son œuvre à celles de Tocqueville et de Clausewitz. C’est que la réflexion de Veblen est une clé essentielle pour comprendre notre époque. Pourtant, la Théorie de la classe de loisir est devenue introuvable en français et Veblen reste absent des programmes universitaires de science économique. Lire la suite »

Comment les riches détruisent la planète

Pour la première fois dans son histoire notre espèce est confrontée aux limites de la biosphère, et nous devons trouver les moyens d’orienter différemment le progrès de l’humanité, mais une classe dirigeante prédatrice refuse les changements nécessaires. Hervé Kempf est journaliste au Monde, spécialiste des questions environnementales. Lire la suite »

La portière de l’enfer

En France, un accident corporel de la circulation se produit toutes les six minutes. Chaque année, ces accidents font environ 5.000 morts et 37.000 blessés. Avec son Livre noir de l’automobile, Richard Bergeron nous indique la route à suivre pour mettre un frein à ce massacre. Lire la suite »

Manifeste pour une décroissance conviviale

campagne-decroissance

À vous qui vous préoccupez de l’avenir des prochaines générations.

Nous vivons dans un monde en crise. « Lucides » ou « Solidaires », tous s’entendent là-dessus. Mais les solutions proposées, qu’elles soient néolibérales ou progressistes, restent dans le paradigme du développement et de la croissance économique, alors même qu’il s’agit là d’une cause majeure de bien des problèmes.

Dans la foulée du mouvement européen de la décroissance économique soutenable (1), nous invitons les citoyens et citoyennes à poser un regard d’ensemble sur le système actuel, en particulier sur les problèmes écologiques et sociaux. Lire la suite »

Climat : il nous reste une chance

carfree-co2.jpg

Voici un article du journaliste George Monbiot, éditorialiste au Guardian. C’est passionnant et réfrigérant. Article publié dans le Guardian du 25 novembre 2008 (version originale ici). Lire la suite »

L’impossible voiture propre

voiture-propre-biocarburant

L’automobile en France, c’est comme la croissance : tout est bon pour éviter de la remettre en cause. Comme la croissance, industriels et médias dominants à leur service s’évertuent à la maquiller en « verte », « propre » ou « durable » pour mieux nous faire oublier une cruelle réalité : épiphénomène spatial et temporel, la civilisation de l’automobile est insoutenable. Nicholas Georgescu-Roegen affirmait : « Chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies à venir ». Néanmoins, si la voiture propre n’existe pas, la voiture « moins sale » si. Elle est extrêmement simple à mettre à place tout de suite et à grande échelle. Il suffit de limiter la cylindrée des automobiles. Une mesure politique évidente que se refuse à mettre en place actuellement notre société. A la place, les journalistes des médias dominants s’émerveillent devant des 4×4 et des voitures de sport équipées de moteurs hybrides et donc renommées « voitures propres » [sic]. Néanmoins, limiter la cylindré des automobiles ne doit pas avoir pour effet pervers de rendre plus pérenne la civilisation de l’automobile. L’objectif doit bien être de s’affranchir de cet objet et du modèle de civilisation qui lui est lié. Jean-Marc Jancovici affirme avec raison face à la question « Qu’est-ce qu’une voiture propre ? » « C’est pas plus de 50 millions d’unités sur la planète ». Autant dire pour nous les ambulances et les camions de pompiers. Lire la suite »

Démagogie(s) pétrolière(s)

demagogie-petroliere

Je suis dépendant, tu es dépendant, nous sommes dépendants, … Le pétrole est une ressource en voie de raréfaction à laquelle nos sociétés sont inextricablement liées. L’ensemble des transports est configuré sur un syllogisme tristement simple, mais redoutablement efficace:

Primo, je crée un mode de déplacement (par exemple, la voiture), qui nécessite une ressource particulière, en l’occurrence une ressource minérale non-renouvelable, le pétrole.

Secundo, grâce à cette invention, je modifie mes comportements de déplacement notamment. En réalité, ce mode de déplacement que j’ai inventé crée des distances qu’il est seul à même de parcourir.

Tertio, je bénéficie donc de ce mode de déplacement sans plus pouvoir m’en passer. Je suis donc dépendant.

Double problème

D’abord, je ne suis pas seul à m’être rendu dépendant à ce mode de déplacement et ipso facto à son carburant principal, le pétrole. Non seulement mes semblables m’ont imité, mais les entreprises ont également emprunté en bonne partie le chemin du transport à l’aide de ce même carburant. Coûts de congestion!

Ensuite, parce que comme tout le monde fait comme moi, on commence à en manquer, de cette fameuse ressource, de ce fameux pétrole. À quand la fin du pétrole?

Triple réponse des gouvernants

Face à la raréfaction, trois réponses (sans prétendre à l’exhaustivité) sont actuellement données par les gouvernements

  1. La mauvaise idée démagogique. D’abord, “le pétrole c’est mal, c’est bien vrai, pour éviter le réchauffement climatique poursuivons l’activité nucléaire”. Cette solution revient à soigner le mal par le mal. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Ulrich Beck, le théoricien de la société du risque.
  2. L’inertie démagogique. Une autre attitude consiste, tout en multipliant les discours écologiques, à demander à l’Europe (sachant qu’elle n’en fera rien) de suspendre ou diminuer la TVA sur les produits énergétiques pour faire face à la crise, solution conjoncturelle et court-termiste (sans préjudice de réductions ciblées pour les plus bas revenus). Sarkozy avait fait ça bien, fin mai-début juin… Et n’avait bien sûr pas manquer de rejeter la faute sur l’Europe après le prévisible refus de celle-ci…
  3. La fuite en avant démagogique. Une dernière attitude consiste à anticiper la crise du pétrole en construisant des gros axes routiers (jusqu’à dix-sept bandes! – l’article vaut la peine d’être lu jusqu’au bout). C’est pourtant très logique ; pour faire une route, il faut du bitume. Sans pétrole, comment on fait?

Dernière réponse pour la bonne bouche : stimuler l’écodriving, dernière fantaisie en date de “l’écologie sociale”. Cette proposition ultime en matière de révolution environnementale mérite une catégorie à elle seule. Car pour être totalement inerte, personne ne le contestera, elle ne semble même pas être démagogique.

Conclusion : mauvaises solutions, pas de solution ou euthanasie programmée (et accélérée).

Finalement, et si la meilleure solution face à la crise du pétrole consistait à n’avoir point de gouvernement pour faire des bêtises et laisser la ressource se mettre d’elle-même hors d’atteinte du commun des mortels?

Source: www.periscope.be

L’acte-voiture participe au dévoiement de la raison en rationalité instrumentale « réduite »

land-art-max

L’ »acte-voiture » comprend tout ce qui intervient d’une manière ou d’une autre dans et autour de la fabrication d’une automobile: l’établissement industriel et la politique de l’emploi (dont la main-d’œuvre immigrée), l’organisation de la production et la déqualification du travail, les parkings, les routes et autoroutes, les accidents et les hôpitaux spécialisés, les assurances et la police, les postes à essence et, phénomène majeur, la géopolitique du pétrole…

Ainsi le monde entier participe à l’acte-voiture, tout comme la transformation des territoires urbains. Et tout cela est rationnel, dans la réduction de la rationalité au simple rapport moyens/fin : l’acte-voiture porte en lui le témoignage saisissant de ce que, sous le signe du ploutos capitaliste, a pu devenir, à partir du xvie siècle, le dévoiement de la raison en rationalité instrumentale “réduite”, c’est-à-dire qui ne prend pas en compte les tenants et les aboutissants d’un acte de production économique.

Il illustre, malheureusement trop bien, le degré de déréalisation et de déshumanisation auquel aura été amené l’individu contemporain. La voiture individuelle, “individuelle” bien sûr, incarne l’idéologie du chacun pour soi et du chacun contre tous que la compétition entretient en toute indifférence du devenir de la société et du monde, et par conséquent de l’environnement!

La rationalité instrumentale “réduite” se définit comme la rationalité à l’œuvre dans le seul acte de production, considérant le contexte extérieur à cet acte comme du matériau insignifiant, privé de tout autre sens que celui de concourir à la réussite du seul objectif visé.

L’acte-voiture correspond bien à cette analyse ! Et tant pis si la ville meurt asphyxiée, embouteillée, polluée… Je me souviens de Paris, au début des années 1950, avec de rares voitures garées le long des trottoirs, une circulation fluide et le plaisir de marcher dans une ville offerte aux piétons, sans ce couvercle gris pesant et menaçant d’une pollution gravissime… Dans ces mêmes années, j’avais acheté une Fiat 650 à un ami qui habitait du côté de la Défense, laquelle n’existait pas à l’époque. En rentrant chez moi, je suis passé par la place de l’Étoile. C’était un jour de semaine, à midi, nous étions trois voitures. Vous imaginez ?

On a pu revivre ce Paris sans voitures en mai 68, quand il n’y avait plus d’essence, les gens se sont réapproprié la rue. Je me demande si on peut séparer la question de la ville et celle de la voiture. Isoler l’urbanisme de ce phénomène majeur qu’est la voiture, c’est aussi traiter les phénomènes par compartiments. Étudier les abeilles sans traiter des fleurs, les fleurs sans la terre, comme si aucun lien n’unissait ces éléments. Peut-on étudier la ville indépendamment de la voiture ?

Paris avant l’invasion de la voiture était un vrai paradis. On retrouve un peu cette ambiance le dimanche, sur les bords du canal Saint-Martin où la voiture est maintenant interdite. Des milliers de gens viennent, ils transportent des paniers à provisions, s’installent pour déjeuner au bord de l’eau, des orchestres amateurs improvisent sur le pont. La ville redevient humaine.

Je me souviens comment on a enlevé les rails du tramway parisien, et maintenant on va les remettre ! Peut-on isoler la voiture de l’économie générale de la société ? 1,5 million de Français travaillent d’une manière ou d’une autre pour l’économie de l’automobile… La voiture est actuellement pour la grande majorité de ses propriétaires l’équivalent d’une drogue dure, c’est-à-dire qu’ils y trouvent les compensations et les plaisirs fantasmatiques de liberté, de puissance, d’autonomie. Les gens n’y renonceraient pour rien au monde.Ils sont accros !

Source: www.urbanisme.fr