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Rien pour remplacer le nucléaire, est-ce bien suffisant?

La notion d’énergie dans le meilleur des mondes, 3e partie. « La sortie du nucléaire c’est aujourd’hui ou jamais!« , tel est le message historique de Fukushima. Par cette si soudaine proximité à nouveau révélée de l’aujourd’hui et jamais, la catastrophe japonaise a renforcé l’urgence de la sortie de l’âge atomique. Telle est la sentence éthique irrévocable qui s’impose aujourd’hui à tout le monde.

Plus que Tchernobyl, Fukushima a donc définitivement annihilé toute les distances possibles, temporelles ou spatiales, réelles, techniques, conceptuelles ou même imaginaires, que l’on pouvait mettre entre l’aujourd’hui et le jamais. C’est bien ce qui a été rapidement compris en Allemagne et dans les autres pays d’Europe occidentale, sortir au plus vite de cette aventure technologique avant la catastrophe désormais inévitable.

A Fukushima c’est fini, le jamais est déjà arrivé, comme à Tchernobyl sur des centaines de milliers de kilomètres carrés, on ne sortira plus jamais du nucléaire. L’éternité atomique, c’est déjà aujourd’hui (1).

Pour le Japon la sentence est historique, la catastrophe rend incontournable la sortie du nucléaire. Dans ce pays où la classe dirigeante avait prévu de faire passer la part du nucléaire de 30 à 50% dans le mix énergétique. Mais après « l’accident« , la sortie de l’énergie atomique ou plus exactement de l’arnaque historique du nucléaire dit « civil » est déjà entamée voire même presque achevée. La quasi-totalité des réacteurs est à l’arrêt, mis en examen, la part du nucléaire s’est brutalement et irrémédiablement effondrée.

La caste dirigeante, éclaboussée dans son ensemble par « l’accident honteux » de Fukushima, n’est plus en mesure d’imposer la relance du nucléaire. Révélée dans son incorrigible corruption et son incurie semi-séculaire, elle ne peut que ralentir le processus de sortie entamé. Dans ce pays, en plus du lien de vassalité entre les potiches de la classe politique et la secte des nucléocrates, une autre proximité historique a resurgi, celle de la guerre et du nucléaire, Hiroshima et Fukushima sont deux visages d’une seule et même réalité criminelle. En avril 2011, une historienne japonaise en appelait à un droit d’ingérence pour aider son pays à sortir du nucléaire: « Le Japon est incapable de se regarder objectivement et de changer de l’intérieur. (…) Comme le Japon ne peut pas et ne veut pas changer de l’intérieur, il faudrait que s’exerce une pression de la communauté internationale pour que le Japon n’entraîne pas toute l’humanité dans un suicide collectif . »(2)  Ce qui paraissait encore impossible il y a un an seulement est aujourd’hui devenue une réalité; le Japon sort du nucléaire malgré la volonté contraire de sa classe dominante.

Le message irrévocable de Fukushima s’impose aussi à la France. Mais là encore comme au Japon, la caste dirigeante pour son fleuron industriel national, son exception culturelle française du nucléaire, tente une ultime résistance. Tout l’appareil médiatico-politique s’est mis en branle. Technocrates, bureaucrates et nucléocrates sont à la manœuvre pour censurer le message de sortie urgente révélé par Fukushima.

Au plus haut niveau de l’État on a brandi la menace supposée terrifiante du « retour à la bougie ».

Plus pragmatiques, les agences françaises dites de « sureté nucléaire » ASN et IRSN réclament des milliards d’euros. Conscientes de la menace historique, elles veulent « bunkeriser » le nucléaire. Mais contre quoi? Non pas pour assurer un semblant de sûreté car Fukushima a aussi anéanti le cadre conceptuel dans lequel le concept de « sûreté nucléaire » pouvait exister, non pas pour remettre de la distance entre l’aujourd’hui et le jamais car la sentence historique de Fukushima est irrévocable et encore moins pour gérer le désastre désormais inévitable; simplement pour éviter la débandade et le ridicule médiatique.

Il est important de bien comprendre la signification politique d’ensemble du volumineux rapport de l’ASN (3) et en définitive saisir sa stricte visée médiatique. Les vastes manœuvres technico-financières, juridiques et administratives actuelles des agences dites de sûreté nucléaire ne visent plus la « sûreté », puisque comme elles l’admettent: « un accident ne peut jamais être exclu« .

Par ce déploiement considérable de moyens techniques, chiffrés en dizaines de milliards d’euros, il s’agit d’assurer un certain panache militaire sur le champ de bataille d’une catastrophe et d’offrir ainsi un spectacle acceptable à l’appareil médiatique. Puisque les conséquences d’une catastrophe nucléaire restent à ce jour ingérables avec un nombre de victimes imprévisibles, il faut au moins éviter le navet japonais: ne pas reproduire le spectacle déplorable déjà donné par le nucléaire à Fukushima.

La sortie du nucléaire ou plus justement l’arrestation de l’arnaque nucléaire s’impose aussi pour la France quelles que soient les performances médiatiques affichées par la classe dirigeante.

Dans le branle-bas de combat général mettant sur le pont l’ensemble de la caste dirigeante afin d’affronter l’onde de choc de Fukushima, l’intervention d’un homme politique doit être relevée car elle pose la sortie du nucléaire comme une impossibilité. Frondeur sûr de son coup ou comme pour se donner du courage face à la vague déferlante il s’est écrié: « C’est bien beau de proclamer la sortie du nucléaire encore faut-il nous dire par quoi on le remplace? » (4)

Si le spectre de « la bougie » énergiquement agité par l’homme fort du régime est risible par son infantilisme ou son populisme et si l’énorme pavé bureaucratique de l’ASN est déplorable par son anachronisme puisqu’il révèle au mieux toutes les inconséquences que les milieux écologiques dénoncent depuis un demi-siècle, il est par contre intéressant de s’arrêter à l’interrogation du courageux technocrate: « …, par quoi remplacer le nucléaire? »

Quelle est donc, du point de vue écologique, la réponse juste à apporter pour ce problème énergétique?

Le nucléaire ça commence à bien faire !

« … encore faut-il nous dire par quoi on le remplace? » A cette menaçante interrogation de technocrate, faisant du nucléaire une énergie incontournable, il ne faut surtout pas s’empresser de répondre: « par du renouvelable! »

Non, erreur fatale! Malgré son apparente logique technique, il s’agit là de la plus mauvaise réponse, surtout du point de vue de l’écologique, car elle exprime innocemment un manque d’envergure politique face aux enjeux énergétiques de l’avenir. La seule et unique réponse recevable de ce point de vue tient en un seul mot: « Rien! »

« Par quoi remplacer le nucléaire? »  « Rien, point à la ligne! »

Normalement, cette réponse parfaitement claire en elle-même ne doit souffrir d’aucune explication supplémentaire. Cependant, pour qu’elle soit évidente comme seule réponse possible, elle suppose un autre paradigme d’analyse de la notion d’énergie. Il faut faire une réelle révolution copernicienne où, après s’être émancipé de nos graves séquelles d’éducation scolaire qui insidieusement nous permettent d’être aisément réceptif aux savants organigrammes technocratiques, tout devient simple lorsque l’on cesse de faire tourner le monde autour de l’énergie.

En rappelant ses origines et sa finalité essentiellement militaire, on pourrait se contenter aussi de faire de la sortie du nucléaire une stricte question de principe et dire: « la gabegie ça suffi! » Ou encore mieux, en paraphrasant une des conclusions présidentielles finales du Grenelle de l’environnement, on peut répondre en écho: « le nucléaire ça commence à bien faire! »

Mais l’on a mieux encore pour justifier ce « rien! » comme unique réponse acceptable, puisqu’il vient d’être magistralement confirmé par l’onde de choc de Fukushima.

Révolution copernicienne de Fukushima

Même si ce « rien! » était réellement un « retour à la bougie« , il n’est plus possible de se faire d’illusion sur l’avenir du nucléaire. Car l’événement de Fukushima ne peut pas être considéré comme rien dans l’histoire contemporaine. Comme le dit le responsable de l’ASN: « l’accident de Fukushima marque l’histoire du nucléaire comme ceux de Three Mile Island et Tchernobyl: il y aura un avant et un après Fukushima« . Mais par cette sentence l’expert technique en groupes électrogènes révèle innocemment sont incompréhension de l’événement… Contrairement à ce qu’il préconise, on doit saisir la dimension éthique de la catastrophe. Il ne faut surtout pas, il n’est plus possible de la réduire à un simple grave accident nucléaire comme s’efforcent de le faire les experts nucléaires. Fukushima ne doit pas se réduire en une sorte d’expérience instructive pour perfectionner la sûreté et assurer un meilleur avenir au nucléaire.

Sortir du nucléaire relève de l’urgence historique, c’est se libérer de l’Age Atomique et l’envisager par nécessité comme abandonner un navire naufragé avec ou sans canot de sauvetage. En conséquence il n’est plus possible de ne rien faire pour rendre ce « Rien! » possible.

L’avant et l’après Fukushima représentent l’équivalent d’une révolution copernicienne. Elle doit être analysée dans sa dimension historique pour que ce « Rien! » soit parfaitement compréhensible.

Par son seul fait, la catastrophe japonaise a clos un cycle, non seulement pour le nucléaire mais aussi pour la civilisation industrielle. Le compte à rebours à commencé et il faut en tenir compte. Il va falloir s’y faire, les machines à vapeur nucléaires appartiennent définitivement au passé. Même si l’arbitraire du pouvoir en France, en Iran ou en Chine, arrive encore à les imposer, ces grossières chaudières ne peuvent plus prétendre représenter l’avenir énergétique d’un pays quel que soit son régime politique, y compris tyrannique. Une page d’histoire a été tournée: l’Age atomique est entré en phase agonique finale.

En s’inscrivant au plus mauvais moment dans la suite de Three Miles Island 1979 et de Tchernobyl 1986, Fukushima 2011 fait changer la catégorie statistique de l’accident majeur: « d’extrêmement improbable« , il devient probable. La catastrophe japonaise détruit ainsi l’échafaudage théorique ayant validé dans la sphère médiatique l’imposture dite « civile » du nucléaire. L’extrapolation facile des experts, assimilant « l’extrêmement improbable » au (quasi) « impossible » ou « impensable« , quitte le domaine scientifique pour s’inscrire définitivement dans le cadre de l’a priori idéologique.

Par la seule possibilité de survenue d’un accident majeur, maintenant admise par toutes les autorités dites de « sûreté nucléaire« , l’événement japonais a sabré le cadre conceptuel où pouvait se définir une « sureté nucléaire« . En opérant cette véritable révolution copernicienne, Fukushima expulse la notion de « sûreté nucléaire » du monde réel. Avec ce changement radical de paradigme lié à l’événement japonais, cette notion de « sûreté nucléaire » n’est plus qu’un oxymore, elle relève donc d’une pure construction dogmatique. Fukushima révèle de manière inutile mais irrévocable ce qui été su depuis les origines de l’âge atomique: l’insécurité nucléaire.

On découvre aujourd’hui, dans la vie réelle des sociétés nucléarisées, le linge sale des technocrates étalé au grand jour. Tous les impensés théoriques et statistiques, tous les a priori fautifs permettant la formulation « une sûreté nucléaire », auxquels il faut associer la corruption et l’arbitraire de la classe politique aux origines de l’aventure nucléaire, surgissent dans la sphère médiatique. Fukushima, c’est la véritable transparence nucléaire. Cette réalité crapuleuse et criminelle, révélée par le nucléaire lui-même, est désormais incompressible, irrévocable sur le plan historique.

Les milliards d’euros réclamés par l’ASN ne font qu’aggraver le tableau (5). Car il ne s’agit plus de prévenir un accident majeur considéré comme inévitable mais simplement d’éviter le lamentable spectacle donné par Fukushima. On reste donc confiné à l’espace médiatique, éviter le ridicule ou l’accusation d’incurie par la redondance des moyens mis en œuvre. Rafistoler à grand frais des installations nucléaires en fin de vie pour redonner un semblant de crédibilité statistique à la notion de sureté nucléaire confirme, par son anachronisme, l’hermétisme idéologique et l’irresponsabilité sociale de cette agence dite de « sureté nucléaire« .

Elle tente de continuer l’aventure comme si Fukushima n’avait été qu’un stress-test, un exercice ou un tir d’essai instructif dans une expérimentation atomique. Par l’effort dans la surenchère financière et technique on censure les implications humaines et écologiques sur le long terme. Elles restent hors jeu, hors champ de la conscience.

Mais ces milliards supplémentaires ne pourront plus renverser la vapeur. L’accident majeur est incompressible, même recadré par des artifices techniques dans une fourchette statistique théorique pour le déclarer comme avant « impensable« . Et pour comble d’inconséquence, il n’est pas la seule menace nucléaire. Reste entier le problème des déchets nucléaires, l’Andra (6) réclame aussi comme l’ASN ses milliards d’euros pour les faire disparaitre et les chantiers de la déconstruction des centrales, eux aussi chiffrés en dizaines de milliards, sont laissés aux « générations futures« …

Pour compléter, si nécessaire, le tableau pitoyable de l’insécurité intrinsèque du nucléaire, l’EPR lui-même démontre chaque année, l’impossibilité de construire un réacteur sûr. La facture de la grossière chaudière croit sans cesse et comme en accéléré, elle retrace toute l’histoire sordide du nucléaire. En un demi-siècle, la somme des impensés accumulée est devenue vertigineuse et l’avenir d’une industrie ne peut pas éternellement se construire sur une croissance indéfinie de dette publique.

L’événement de Fukushima boucle donc un cycle historique et par ses conséquences humaines et écologiques il révèle à nouveau l’origine et l’unique finalité militaire du nucléaire.

Même s’il n’y avait réellement rien pour le remplacer, il faudrait proclamer la fin du nucléaire. Mais il n’en est rien car les conséquences japonaises de Fukushima confirment la justesse de la réponse « Rien! »

Sortie flash du nucléaire: stress test réussi

Fukushima n’a pas seulement sabré le cadre conceptuel où pouvait se définir la notion de « sûreté nucléaire« .

L’une des premières conséquences japonaises de son onde de choc historique a directement et explicitement conforté la réponse « Rien! » à la question posée.

Rapidement après la catastrophe, pour diverses raisons de sécurité ou de précaution devant l’insécurité révélée, ou de contrôle, de panne… le Japon a dû arrêter la presque totalité de son parc nucléaire.

Aucune conséquence majeure sur la vie quotidienne des japonais, le black-out nucléaire quasi-total n’a pas entraîné de « retour à la bougie« . Et plus paradoxal encore pour cette troisième puissance économique mondiale éminemment énergivore, il n’y a pas eu d’effondrement de son économie. Parmi tous les géants industriels actifs dans le pays, ceux du divertissement de masse ont continué leur production de consoles de jeu vidéo.

Aussi stupide, inutile et énergivore que soit cette activité industrielle, elle ne semble pas avoir souffert de l’onde de choc nationale de la catastrophe.

Sur le parc de 54 réacteurs japonais, 46 se sont retrouvés à l’arrêt dans les mois qui ont suivi la catastrophe et quelles que soient les tergiversations technico-politiques, identitaires ou nationalistes de la classe dirigeante, beaucoup de ces réacteurs ne pourront jamais plus redémarrer. A la première date d’anniversaire de Fukushima, tous les réacteurs se sont retrouvés à l’arrêt.

L’événement de Fukushima ravalé au simple rang d’essai atomique instructif par l’autorité de sûreté nucléaire française a arrêté net le programme nucléaire japonais. Dans ce pays inconsidérément nucléarisé et dont la classe dirigeante consubstantielle au nucléaire avait encore projeté la construction de 10 nouveaux réacteurs pour les années 2030, tous les réacteurs ont été mis en examen. Tous les réacteurs ont été mis hors d’état de nuire ou à l’arrêt définitif en 2012. Le « Rien! » de la réponse prend de la consistance.

Le Japon, troisième puissance économique mondiale, a subi un stress test réussi de sortie rapide du nucléaire. En conséquence de son premier événement grave, son programme nucléaire japonais s’est définitivement orienté vers une fin prématurée, une sortie urgente s’est imposée.

Le scénario Négawatt

Il n’est pas nécessaire d’être un irréductible écologiste contestataire pour trouver que « le nucléaire ça commence à bien faire! » Les temps changent et les consciences avec, car aujourd’hui, même dans les rangs des experts: le nucléaire est suspect et obsolète. Il n’est plus utile d’être un redoutable « Khmer Vert » pour répondre « Rien! » à l’interrogation du technocrate défendant sa citadelle culturelle.

Bien avant la catastrophe japonaise, ce « Rien! » catégorique et incompressible si l’on peut dire, avait reçu sa confirmation économique et sa désignation en terme énergétique: Négawatt.

Des ingénieurs, tout ce qu’il y a de plus respectables et recevables dans les salons proprets et autres sphères éthérées de l’énergie, avaient déjà répondu « Rien! » à la question en l’exprimant magistralement dans le langage technico scientifique d’aujourd’hui. Dans leur lancée démonstrative, ils ont mis ce « Rien! » en perspective historique pour assurer une sortie progressive du nucléaire. Par leur culture scientifique et leurs compétences professionnelles, il n’est pas possible de dire que leur prospective énergétique relève de l’art divinatoire. Dans leur mise en chiffres économiques, ce ‘rien’ quantifié et matérialisé s’alimente seulement sur l’exploitation intensive du gisement de « Négawatt » accumulé sur le dernier siècle passé de l’Anthropocène.

Il est important de remarquer pour confirmer le « Rien! » de notre réponse, que dans le plan d’ensemble de leurs projections, les énergies renouvelables se positionnent surtout comme une alternative aux utilisations massives ou abusives des énergies fossiles. Traduit en langage de la rue, eux aussi, disent: « les conneries ça suffit!« , « la gabegie énergétique ça suffit!« . René Dumont le disait dans « L’Utopie ou la Mort » et Amory Lovins détaillait la gabegie dans « Stratégies énergétiques planétaires » il y a bientôt un demi-siècle…

Pour la France, le scénario « Négawatt » étale et détaille longuement, trop longuement !, les étapes d’une sortie progressive possible et définitive du nucléaire dans les années 2030. Très ambitieux, il vise en plus dans sa dernière perspective pour 2050 une baisse de 60% de la consommation d’énergie du pays avec un objectif d’indépendance énergétique de plus de 90%… sans nucléaire. Par rapport aux 50% actuels fanfaronnés par les nucléocrates et obtenus en trichant sur l’origine de combustible nucléaire, c’est près du double, sans tricher et sans le nucléaire.

Quand l’on sait que le nucléaire n’assure en réalité pas plus de 20% de la consommation globale d’énergie nationale, on voit bien que seules les mesures de sobriété et d’efficience énergétique permettent de se passer totalement du nucléaire.

Donc le seul « Rien! » est largement suffisant aux yeux des experts pour assurer le remplacement du nucléaire. La seule contrainte est celle du changement de paradigme énergétique et la mise au rebut des vieilles castes et sous-castes des technocrates et nucléocrates.

Aussi terrible que cela puisse paraître, en terme strictement énergétique: les centrales nucléaires ne servent à rien! On est bien devant l’une des plus criminelles arnaques du 20e siècle. La catastrophe de Fukushima l’a révélée pour la Terre entière. Les Térawatts-heures des centrales nucléaires relèvent uniquement des Négawatts et de rien d’autre. On en avait besoin que de 20% pour effacer l’ardoise du nucléaire dans le mix énergétique hexagonal et le scénario Négawatt en propose plus du double, sans même changer l’ordre économique du monde.

Précisions supplémentaires pour conclure sur l’arnaque du nucléaire

On a vu que sans l’effroyable « retour à la bougie » il est possible de se passer du nucléaire et atteindre une indépendance énergétique de plus de 90%. Cependant, l’aspect énergétique du nucléaire ne doit pas masquer l’essentiel du problème, certaines précisions d’ordre politique et historique s’imposent car elles viennent renforcer la réponse « Rien! », indépendamment des aspects énergétiques.

Répétons encore une fois, sur le plan écologique la réponse « Rien! » est bien mieux que la simple bonne réponse à la question posée car elle va plus loin pour répondre à la problématique énergétique saisie dans sa globalité historique.

Il est déjà trop tard pour continuer à penser un avenir énergétique exclusivement en termes de production d’énergie. Et même dans cette option, en aucun cas il faut considérer le nucléaire comme une production d’énergie à remplacer, il s’agit là d’une vision pour le moins réductrice.

Vue dans sa globalité historique, sa production d’énergie est l’épiphénomène ou l’aspect marketing du nucléaire. Imposée avec un arbitraire des plus ubuesques par des milliers de milliards spoliés et dépensés sans compter en un demi-siècle, cette machinerie extrêmement dangereuse ne produit au final que 6% de l’énergie consommée au niveau mondial.

Après Fukushima, confirmant inutilement Tchernobyl et Three Mile Island, la réalité nucléaire retourne à ses origines: l’essence militaire de cette industrie. En définitive, ce que veulent « bunkériser » les agences dites de « sûreté nucléaire » française, c’est le complexe militaro-industriel de la 5e puissance économique mondiale qui a fait du nucléaire sa pièce maîtresse identitaire.

Aussi tonitruante qu’elle soit claironnée, cette production d’énergie masque de plus en plus mal la réalité sordide. Ce que produit et reproduit le nucléaire dans ses centrales, en dehors d’une immense et nuisible pollution thermique et d’une colossale quantité de déchets radioactifs, c’est d’abord une garde prétorienne de l’atome ou génération Plutonium de l’Homme (7).

Les réacteurs sont le creuset d’un savoir-faire et de sa hiérarchie technico-sociale au service du pouvoir et de la guerre. Les Térawatts-heure sortant de ces grosses machines à vapeur neutroniques représentent une maigre carotte énergétique pour servir d’appât social. Utilisées comme tel par le pouvoir, elles constituent un minimum syndical de paix et partenariat social nécessaire à une validation civile du militarisme.

Mais après Fukushima, cette aventure technologique avec son futur inévitablement catastrophique, avec en plus l’immense et incontournable chantier des déconstructions et l’incompressible gestion des déchets, l’obsession nucléaire française s’annonce aussi comme un incommensurable gouffre énergétique. Là encore il y a un important gisement de Négawatts, d’importantes économies d’énergie à anticiper par une sortie rapide du nucléaire.

En allant plus loin dans sa réalité historique, il est maintenant plus juste de dévaluer le nucléaire à son rang réel de dégât collatéral de l’ère pétrolière. Comme l’agrochimie, l’agroalimentaire, l’industrie automobile et leurs aréopages de technocrates, d’eurocrates, d’ »aménageurs massacreurs » (8) des territoires, le nucléaire avec sa caste spécifique de nucléocrates est un sous-produit du paroxysme énergétique rendu possible par cette énergie fossile.

Le nucléaire, tout comme l’automobiliste-téléspectateur, est historiquement un produit pétrolier. Sans cette huile de pierre essentielle facilement mobilisable et monopolisée au profit d’un pouvoir centralisateur, l’aventure nucléaire, comme l’invasion automobile, était impossible. Telle est la réalité historique et, en conséquence logique, les épuisements prévisibles des énergies fossiles au cours de ce siècle représentent aussi la fin du nucléaire.

Si la caste des nucléocrates triomphe encore une fois au Japon, il est désormais certain que le futur accident nucléaire inévitable dans les 20 ans à venir sera l’inutile et criminelle catastrophe imposant la sortie définitive du nucléaire pour ce pays. Il confirmera aussi de manière inutile l’origine crapuleuse de l’aventure nucléaire.

Avec ses milliards et son rapport anachronique, l’ASN révèle son aveuglement technique, s’enfonce dans l’obscurantisme. Encore une fois, il ne faut pas se laisser impressionner par la rationalité apparente de son monumental rapport, on est bien en présence d’un déni du drame historique par la fuite dans la surenchère technique.

En assurant ses arrières sur le plan bureaucratique, juridique et médiatique, l’agence dite de sûreté choisit une irresponsable transgression de la sentence historique de Fukushima.

Avec ou sans rien pour le remplacer, la sortie du nucléaire est une question éthique. Il faut mettre fin à l’arnaque historique de l’énergie nucléaire en France. C’est intelligemment aujourd’hui ou par la force des choses à la prochaine catastrophe comme au Japon. L’impitoyable nouvelle statistique des accidents majeurs révélée par Fukushima la prévoit dans les deux prochaines décennies.

Tours, avril 2012

(1) Jean-Marc Sérékian « Pourquoi Fukushima après Hiroshima ? » Editions Sang de la Terre, Médial avril 2012
(2) Le Monde Jeudi 28 avril 2011. Miho Matsunuma « Attention, un 2e Fukushima n’est pas exclu »
(3) Évaluations complémentaires de sûreté, Rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (522 pages, 6,29 Mo).
(4) Le Monde 09 11 2011 « L’impossible chiffrage du coût de l’après-nucléaire »
(5) Le Monde 03 01 2012 «  Nucléaire : l’ASN exige des « dizaines de milliards d’euros » d’investissement »
« Le ministre de l’énergie, Eric Besson, réunira les exploitants des sites nucléaires français (EDF, Areva, CEA) lundi 9 janvier afin de « définir le calendrier de mise en œuvre des demandes » de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette annonce suit la publication, mardi 3 janvier, d’un rapport de l’ASN affirmant que les installations nucléaires françaises présentent « un niveau de sûreté suffisant » ne nécessitant l’arrêt immédiat « d’aucune d’entre elles », tout en jugeant indispensable d’investir des milliards d’euros pour accroître leur « robustesse ». »
(6) Andra : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est un établissement public à caractère industriel et commercial en France.
(7) Jean-Marc Sérékian « Pourquoi Fukushima après Hiroshima ? » Editions Sang de la Terre, Médial avril 2012
(8) Fabrice Nicolino « Le Tour de France d’un Écologiste » Seuil 1993 « aménageurs massacreurs » titre de la 4e partie du livre.

Photo: Show off par Nick Wheeler



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43 Commentaires, Commentaire ou Rétrolien

  1. Yan_g

    Quel long enchainement d’incantations qui auraient pu etre résumées en quelques lignes… Je vous donne un point Godwin pour la comparaison Hiroshima – Fukushima.
    Sinon, pour reprendre juste une des plus grosses âneries de cet article : comment croire que le nucléaire du Japon n’a été remplacé par rien sans faire de conséquence??? Les centrales thermiques au pétrole tournent sans relâche : http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/03/31/presidentielles-le-debat-sur-lenergie-ne-doit-pas-sarreter-au-nucleaire/
    Quelques article de ce blog m’ont bien plu, mais des articles comme celui ci me donnent envie de passer mon chemin.

  2. Yan_g

    Etrange, mon commentaire disparait… J’aimerais quand même qu’il apparaisse, je tiens à relever une des plus grosses âneries de cet article concernant l’électricité Japonaise qui s’en sortirait sans nucléaire tranquillou, alors que les centrales thermiques à pétrole tournent sans relâche : http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/03/31/presidentielles-le-debat-sur-lenergie-ne-doit-pas-sarreter-au-nucleaire/

  3. Tassin

    @ Yan_G :

    Les centrales thermiques aux Japon tournent plein pot c’est vrai mais c’est pour compenser les 10% manquants entre les 30% de production nucléaire tombée à 0 et les 20% d’économie d’énergie réalisés en quelques mois.
    Et vu le boom du PV et les projets éoliens offshore qui sont dans les cartons on ne peut que féliciter les Japonais sur ce point. La sur-consommation de fossiles induite par l’arrêt du nucléaire en 1 an est temporaire.

    http://www.francetv.fr/info/japon-moins-20-de-consommantion-electrique-depuis-fukushima_70443.html

  4. lynx

    Et bien en ce qui me concerne, au contraire de YAN G, un grand bravo pour cet article!
    voir aussi cet excellent blog: http://fukushima.over-blog.fr/article-effacer-fukushima-102514751.html
    Comment peut-on encore continuer à discuter du bien fondé du nucléaire aprés avoir lu cela? En cas d’accident (probable), l’attitude criminelle de nos dirigeants pourrait-elle relever d’une cour de justice? Pourront-ils se réfugier dans le déni, affirmer que l’on ne pouvait pas faire autrement, qu’ils étaient mals informés?

  5. POur savoir ce que nos dirigeants feront, en cas d’accident nucléaire majeur,

    suffit de se reporter à 86, sous le gouverneement Chirac, pour le savoir :

    alors que les enfants allemands avaient l’interdiction de sortir ans les cours d’école,
    alors qu’il était interdit de manger des champignons et du gibier en allemagne,

    en france, on a eu le docteur Pierre Pellerin qui venait sur tous les plateaux de TV dire « dormez bien, tout va bien, ne vous occupez de rien »

    D ailleurs, à Penlis, où il vient d’y avoir 2 incendies, il ne s’est rien passé : « dormez bien, tout va bien, ne vous occupez de rien » (c.f. http://www.france24.com/fr/20120405-alarme-incendie-centrale-nucleaire-penly-incendie-reacteur-arret-edf-energie)

    D’aileurs, en fait, ces incendies permettent d’améliorer les rendements de la centrale, et sont donc fortement conseiller.

  6. lynx

    fuite d’eau et incendie à la centrale de Penly: http://groupes.sortirdunucleaire.org/Incident-a-la-centrale-nucleaire

  7. Yan_g

    Même si je ne me fais aucune illusion quand je vois avec quel dégout viscéral vous parlez du nucléaire, je vous conseille tout de même de lire ceci http://www.manicore.com/documentation/petrole/Charbon_nucleaire.html
    C’est chiffré, c’est un expert de l’énergie, et on ne peut pas lui reprocher de ne pas prôner la sobriété.

  8. Parce que selon vous il faudrait en parler avec admiration???
    A propos de « l’expert » mentionné ci-dessus je conseille aussi de lire ceci:

    http://fukushima.over-blog.fr/article-selon-jean-marc-jancovici-un-accident-de-centrale-est-une-excellente-nouvelle-99922884.html

  9. Toujours à propos de « l’expert » « indépendant » comme il serait certainement présenté s’il venait à s’exprimer au JT:

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120220trib000684006/entretien.-nicolas-sarkozy-a-rate-la-marche-du-grenelle-de-l-environnement-.html
    On y apprend que « l’expert » propose, rien de moins, qu’une assurance en cas d’accident nucléaire!
    On y apprend aussi, de la part même du journaliste, qu’il est pronucléaire et qu’il a fait partie de la commission énergie 2050. A propos de cette commission, voici ce qu’en disent d’autres experts:

    Nucléaire : L’ONG Global Chance pointe les erreurs de plusieurs rapports
    AFP, 13 mars 2012

    L’ONG Global Chance a mis l’accent mardi sur les non-dits, les lacunes et erreurs méthodologiques des rapports sur lesquels le gouvernement fonde, selon elle, son intention de prolonger de 20 ans le fonctionnement du parc nucléaire, au mépris de la sécurité des Français.
    Dans un cahier spécial, l’association, qui revendique une expertise indépendante sur l’énergie et l’environnement, se félicite que la question énergétique figure en bonne place dans le débat de la campagne présidentielle.
    Elle regrette cependant que, négligeant la possibilité d’une transition énergétique, la question soit réduite à l’offre d’énergie, et dans cette offre, à l’offre électrique, et dans celle-ci à l’offre d’électricité nucléaire, soit 17% de l’énergie finale (consommée) en France.

    Global Chance a passé au crible des rapports récemment publiés en France.
    Si celui de la Cour des comptes sur la filière nucléaire, publié fin janvier, lui apparaît honnête, l’ONG estime que celui de la commission Energies 2050, mise en place dans des perspectives électoralistes par le ministre de l’Energie, Eric Besson, présente des faiblesses méthodologiques majeures, des erreurs factuelles, et des conclusions biaisées.
    Ce rapport a notamment prôné la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire français.
    On évacue la possibilité de faire des économies d’énergie et on réduit la transition énergétique à la diminution du CO2, a contesté devant la presse l’économiste Benjamin Dessus, président de Global Chance.
    Pour Bernard Laponche, physicien nucléaire, ce rapport est un tissu de fourberies.
    Selon lui, les choses vont très mal dans les centrales, où le climat est tout à fait délétère. Il assure que des incidents ont lieu tous les jours, dénonce une organisation du travail compartimentée et l’utilisation de nombreux intérimaires qui ne déclarent pas tout ce qui se passe.
    Quant au troisième rapport, celui de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima, il gomme toutes les questions de sûreté nucléaire qui se posent indépendamment d’un séisme ou d’une inondation extraordinaire, regrette l’ONG.
    Les contorsions, les omissions et les erreurs de ceux qui veulent poursuivre dans la voie actuelle montrent que les stratégies alternatives qu’ils tentent d’esquiver (…) devraient trouver un véritable droit de cité dans le débat qui doit s’instaurer sur les outils de la transition énergétique, conclut-elle.

    Des experts dénoncent les « erreurs » du rapport Energie 2050 d’Eric Besson
    Marie-Caroline Lopez, LaTribune.fr, 13 mars 2012

    Des biais méthodologiques, des erreurs factuelles et surtout des tours de passe-passe idéologiques au service de convictions pro-nucléaires. Les experts de l’énergie réunis au sein de l’association Global Chance n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le rapport Energie 2050 publié en février par le ministre, Eric Besson.
    « Incompétence des auteurs ou mensonges ? On hésite face à la quantité d’erreurs factuelles de ce rapport. Personnellement, je penche pour un mélange des deux », déclare Bernard Laponche, polytechnicien, ancien ingénieur du CEA, ex-directeur général de l’Agence Française pour la maîtrise de l’énergie (AFME), ancien conseilleur auprès de Dominique Voynet, lorsqu’elle était ministre de l’Environnement.
    Pourtant, Eric Besson a réuni le gratin du monde de l’énergie en octobre 2011 pour « mener une analyse des différents scénarios de politique énergétique pour la France à l’horizon 2050 ». La Commission Energie 2050, qui a rendu son rapport mi février, était présidée par Jacques Percebois, universitaire spécialiste de l’énergie et Claude Mandil, ancien directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie.

    Une « régression méthodologique totale »

    « C’est la première fois qu’une telle commission d’experts n’élabore pas ses propres scénarios et se contente de comparer les scénarios publiés, comme par hasard, dans les semaines qui ont suivi sa constitution, par les différents acteurs du nucléaire en France, le CEA, Areva, RTE, la filiale d’EDF, ou encore l’administration. C’est une régression totale par rapport aux pratiques gouvernementales précédentes », déplore pour sa part Benjamin Dessus, président de l’association Global Chance, ingénieur et économiste, ancien d’EDF, de l’AFME et du CNRS. Il connaît le sujet puisqu’il avait co-rédigé en 2000, à la demande du premier ministre Lionel Jospin, un rapport sur le même sujet, avec Jean-Michel Charpin, Commissaire au Plan, et René Pellat, Haut-Commissaire à l’énergie atomique à l’époque.

    « L’auteur de la synthèse n’a pas lu le rapport ! »

    « Percebois dirigeait les travaux et pourtant c’est Mandil qui a rédigé la synthèse en insistant sur la nécessité des économies d’énergie. Manifestement, il n’avait pas lu le rapport puisqu’il n’est pratiquement pas question d’économies dans ce rapport. Et c’est bien le problème », estime Benjamin Dessus.
    « Ce rapport confond le système énergétique et la production d’électricité, qui ne pèse que 25 % de l’ensemble. Toute la problématique de la consommation et de sa maîtrise est évacuée », ajoute-t-il. « Le concept de la transition énergétique est réduit à la seule question de la diminution des émissions de CO2 », regrette-t-il. « Le seul endroit où on parle encore d’effet de serre, c’est dans le nucléaire, c’est symptomatique », ajoute-t-il.

    « La sûreté nucléaire posée comme sacrée pour mieux l’évacuer » (encadré)

    Ce rapport considère la sûreté nucléaire « comme une nécessité incontournable, donc acquise. Le coup est assez fort. Les auteurs évitent ainsi de s’interroger sur la sûreté », affirme Benjamin Dessus. « Comme la sûreté est sacrée, on considère qu’elle est assurée. C’est de l’ordre de la croyance religieuse », ajoute-t-il.
    Or, les experts de Global Chance sont très critiques sur la sûreté nucléaire. Après Fukuhsima, Jacques Repussard, directeur de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a déclaré qu’il fallait désormais « imaginer l’inimaginable ». « Outre l’impossibilité d’y arriver, cela signifie qu’il faut accepter l’idée qu’un accident comme Fukushima se produise », déclare Benjamin Dessus.
    « Avant Fukuhsima, on considérait que tout était très bien au niveau des centrales françaises. La catastrophe japonaise a montré que des agressions extérieures nettement plus forte que prévues pouvaient survenir. L’Autorité de sureté nucléaire (ASN) a demandé que les centrales soient protégées en cas de séismes ou d’inondations de vigueur extraordinaire. Cela gomme toutes les questions qui se posaient avant, sur les centrales elles mêmes. C’est un tour de passe-passe », dénonce Bernard Laponche, en revenant sur les recommandations de l’ASN pour mettre le parc français à l’abri d’un scénario type Fukushima.

    « Les économies d’énergies discréditées »

    « Lorsque les économies d’énergie sont évoquées, c’est pour les discréditer », regrettent les experts de Global Chance, en montrant du doigt certains passages comme : « Certains scénarios ne sont envisageables qu’au prix de révolutions dans les comportements individuels et sociaux, qui ne nous semblent ni crédibles, ni souhaitables. Il faudra certes adapter fortement nos comportements à de nouvelles contraintes, notamment pour économiser une énergie qui risque d’être chère et largement polluante, mais pas au prix de scénarios qui prônent la mise en œuvre d’une société autarcique et qui ne ferait que gérer la pénurie dans tous les domaines de la vie courante ».
    Le rapport Energie 2050 inclut, à tort, l’électricité nucléaire dans les « énergies primaires » (qui sont en fait les formes d’énergie disponibles dans la nature avant toute transformation) « ce qui lui permet d’affirmer que le nucléaire contribue à l’indépendance énergétique de la France », poursuit Benjamin Dessus. « Le gouvernement escamote l’uranium et le fait qu’on l’importe. On ne parle d’uranium que lorsqu’il y a des otages au Niger », assène Bernard Laponche.

    Rendre obligatoires les expertises indépendantes

    « L’autre dissimulation de Besson », selon Global Chance : le rapport ne tient pas compte des engagements officiels du gouvernement en matière de réduction de la consommation d’énergie ou de développement des énergies renouvelables. Enfin, une phrase hérisse particulièrement les experts de l’association anti-nucléaire : la recommandation numéro 3 de ce rapport, « s’interdire toute fermeture administrative d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté ». « Le pouvoir politique devrait s’emparer de la question de la sureté et ne pas s’en remettre à l’ASN, encore moins à l’exploitant évidemment, là c’est aberrant », commente Gobal Chance.

    Qui en profite pour prêcher pour sa paroisse. « Le pouvoir politique doit rendre obligatoire des expertises indépendantes. Quand on fait une critique, comme aujourd’hui, d’un rapport, c’est écarté, considéré comme un acte militant. Ce n’est pas le cas en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne », estiment les experts de Global Chance.

    (haut de page)
    http://www.global-chance.org/spip.php?article51#liens

    Stop ou encore?

  10. Yan_g

    Avec admiration surement pas, mais avec objectivité et en laissant de coté les sentiments, je pense que c’est vraiment nécessaire. Je vous invite également à consulter ceci, je pense sincèrement que ca peut pacifier le débat http://www.manicore.com/documentation/articles/idee_nucleaire.html
    Je pense que le changement climatique et la contrainte carbone en général (ressources+chgt climatique) va causer des troubles bien plus importants que ceux que peuvent causer le nucléaire, et que vouloir s’en passer maintenant que ca va coincer niveau énergétique est un peu gonflé.
    Sinon à propos du Rapport énergies 2050, Jancovici dit lui même qu’il présente de graves lacunes : http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/02/23/rapport-besson-sur-lenergie-en-2050-le-deni-de-realite-continue/

  11. « En clair, jusqu’où pouvons nous refuser de hiérarchiser les risques ? »
    C’est effectivement une bonne question. Lorsque l’on fait des comparaisons, on trouve toujours bien pire pour justifier ses positions: par exemple comparer la production annuelle de déchets radioactifs aux autres types de déchets, comparer le démantèlement d’une centrale nucléaire à celui d’une raffinerie. Comparer le rayonnement annuel d’origine électronucléaire avec le rayonnement naturel ou d’origine médicale, il faut oser (le nucléaire représenterait 0.3% du total dont 42% pour le Radon et 20% pour le médical!). Qu’en pensent les habitants de fukushima? J’emets de sérieuses réserves sur cette comparaison et sur bien d’autres. A lire ce manifeste pour le nucléaire on en viendrait presque à penser que c’est bon pour la santé!

    « Mais que l’on refuse au 21è siècle toute idée de nucléaire civil pour lutter contre des menaces bien plus ennuyeuses (changement climatique, troubles géopolitiques liés à l’énergie fossile) que celles liées aux déchets ou à la possibilité d’un accident majeur de centrale, cela me semble désormais relever d’un choix sentimental et non découler d’un raisonnement « rationnel ».

    C’est effectivement mon sentiment, en cela, je ne suis pas rationnel, de penser que l’être humain n’est pas une marchandise, que l’on ne peut se permettre de mettre en danger la vie, la santé de gens, d’accepter un accident majeur en se disant que c’est un effet collatéral d’un procédé industriel qui se doit d’être au service de l’homme. Cette conclusion ne se limite d’ailleurs pas au nucléaire. J’entends déjà venir l’argument, encore une comparaison, une hiérarchisation: nul doute que de nombreux procédés industriels mettent en danger la santé, la vie d’ouvriers, de populations. Le fait est que les responsables assument parfaitement cela du moment que l’argent rentre dans les caisses, du moment que c’est bon pour l’économie. En être là au 21° siècle, pas de quoi être fier.
    Et pour finir, tout en haut de la hiérarchie, le vrai problème ne serait-il tout simplement pas que la planète ne peut soutenir durablement une population de sept milliards d’habitants?

  12. Yan_g

    Comparer le rayonnement électronucléaire avec le rayonnement naturel et médical est nécessaire pour prendre un peu de recul, il n’est pas inutile de savoir que dans le Kerala la radioactivité naturelle s’élève à environ 4 fois la dose maximale admise pour les travailleurs du secteur nucléaire français sans se porter plus mal.
    Enfin : c’est la dose qui fait le poison, que ce soit pour des bactéries dans un intestin, le nombre d’humain sur la planète, ou la quantité d’énergie que l’on utilise.

  13. stefanopoulos

    Pour info, la vélorution lyonnaise sur la chaine humaine contre le nucléaire le 11 mars dernier :
    http://velorutionlyon.free.fr/article.php3?id_article=344

  14. Alain

    Yan G: puisque la dose fait le poison, sais-tu la dose de rejets des centrales nucléaires françaises dans l’environnement? Pourquoi y’a t-il des dérogations à tout bout de champ pour que les centrales nucléaires rejettent dans l’eau plus de produits dangereux que ne l’autorisent les lois?

    Alors? Quelle est la dose? Quel est le poison? La dose est dépassée et le poison, on le connait: les militaires, le nucléaire et les politiques, marchant main dans la main.
    Le complexe militaro industriel français a besoin du nucléaire civil pour faire ses bombes, alors on raconte n’importe quoi et le peuple gobe le mensonge nucléaire permanent. Ca rapporte aussi aux USA (parce que l’indépendance énergétique française, ça passe par la technologie américaine et le combustible africain).

    Ah, ce fameux Jancovici, l’écologiste de pacotille, expert désigné (par qui d’ailleurs?).

    Alain
    Expert
    En quoi? en rien, parce que les médias ne l’ont pas encore décidé pour moi…

  15. Yan_g

    ALAIN vous trouverez sur le site de l’ASN toutes les infos que vous cherchez. L’exposition aux rayonnements ionisants en France imputable à l’industrie nucléaire est très faible, de l’ordre du pourcent du total des rayonnements ionisants subis (le reste étant imputable à la radioactivité naturelle et médicale en gros).
    http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Publications/La-revue-Controle/Dossiers-de-Controle-2007/Controle-n-177-les-rejets-radioactifs-en-France

  16. Yan_g

    Je suis désolé pour les doublons, j’ai eu un message d’erreur lors du premier post… A propos des dérogations Alain, ne confondez vous pas avec les rejets d’eau chaude?
    Donnez vos sources svp.

  17. Alain

    L’ASN.. Comme si fallait croire les menteurs.

    Les dérogations: rejets d’eaux chaudes et produits chimiques. Ainsi que les salmonelles dans l’air pour certaines centrales.
    Sans parler de métaux ferreux irradiés qu’on a failli vendre à une usine de casseroles.
    Et puis, certains déchets qu’on voulaient cacher sous les routes…

    L’industrie nucléaire, c’est le mensonge permanent.

  18. Yan_g

    Ok bon là on ne va pas trop pouvoir échanger du coup… Je suis curieux de savoir ce que vous pensez de l’OMS qui n’hésite pas à dire que les particules fines du gasoil fait 42000 morts par an en France, que le tabac a tué 100 000 000 de personnes (des industries qui ne font pas de lobying peut etre?) mais qui montre que le nucléaire tue très peu comparé aux autres énergies.
    L’OMS est une instance des Nations Unies, comme le GIEC, qui n’hésite pas à pointer du doigt les énergies fossiles dans leur ensemble (pétrole + charbon + gaz, entreprises qui ont peu d’argent et utilisent surement peu le lobying?).
    « L’industrie nucléaire c’est le mensonge permanent » est bien pratique pour ne pas avoir à chercher d’argument.

  19. AtomicBoy44

    Voici le commentaire que j’ai posté en réponse a son article :

    « , tout devient simple lorsque l’on cesse de faire tourner le monde autour de l’énergie »

    Lorsque je lis çà, je comprend que l’auteur ne comprend pas le monde dans lequel il vit ! Je suis désolé, mais depuis le néolithique et la sédentarisation de l’homme, nous modifions notre environnement pour nous mêmes ! En suivant sa logique, il faudrait ne pas comprendre que depuis que l’homme a appris a maitriser le feu il a modifié et artificialisé tout ce qui l’entoure !
    Et sa conclusion de ce paragraphe : »Mais l’on a mieux encore pour justifier ce « rien! » comme unique réponse acceptable, puisqu’il vient d’être magistralement confirmé par l’onde de choc de Fukushima. » est bien le signe de la méconnaissance du pb qu’a posé l’arrêt de tous les réacteurs japonnais, puisque nous le savons tous ici, les centrales a pétrole tournent 24/24h pour compenser comme le dit YanG dans les commentaires :http://carfree.fr/index.php/2012/04/06/rien-pour-remplacer-le-nucleaire-est-ce-bien-suffisant/#comment-21392
    J’ajoute a ce commentaire que, d’après le président de la commission d’enquête sur le prix réel de l’électricité qui s’est rendu au japon avant les travaux de la commission, les japonnais n’ont pas encore tiré les leçons qui s’imposent.

    « Une page d’histoire a été tournée: l’Age atomique est entré en phase agonique finale. »
    Et çà alors :
    http://www.usinenouvelle.com/article/infographie-le-marche-du-nucleaire-un-an-apres-fukushima.N170339#reagir

    « En s’inscrivant au plus mauvais moment dans la suite de Three Miles Island 1979 et de Tchernobyl 1986, Fukushima 2011 fait changer la catégorie statistique de l’accident majeur: « d’extrêmement improbable« , il devient probable. La catastrophe japonaise détruit ainsi l’échafaudage théorique ayant validé dans la sphère médiatique l’imposture dite « civile » du nucléaire. L’extrapolation facile des experts, assimilant « l’extrêmement improbable » au (quasi) « impossible » ou « impensable« , quitte le domaine scientifique pour s’inscrire définitivement dans le cadre de l’a priori idéologique. »

    Effectivement, s’il se base sur les calculs statistiques de Bernard Laponche et son acolyte, c’est bien lui qui est dans l’a priori …

    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/220611/accident-nucleaire-ne-pas-ceder-aux-faux-calcul
    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1795

    « Fukushima révèle de manière inutile mais irrévocable ce qui été su depuis les origines de l’âge atomique: l’insécurité nucléaire. »

    Je ne suis pas sûr que les Curie connaissaient parfaitement les dangers des rayonnements ionisants. Donc tout dépend de ce qu’il nomme le début l’âge atomique !

    « Reste entier le problème des déchets nucléaires, l’Andra (6) réclame aussi comme l’ASN ses milliards d’euros pour les faire disparaitre et les chantiers de la déconstruction des centrales, eux aussi chiffrés en dizaines de milliards, sont laissés aux « générations futures« … »

    Il n’y a effectivement que les antinucléaires qui ne veulent pas que l’on cherche de solutions au pb des déchets radiologique, je cherche toujours a comprendre la logique écologique de ce raisonnement, et pourtant : http://www.enerzine.com/2/13262+reacteur-myrrha—reduire-la-toxicite-des-dechets-radioactifs+.html

    « Même s’il n’y avait réellement rien pour le remplacer, il faudrait proclamer la fin du nucléaire. Mais il n’en est rien car les conséquences japonaises de Fukushima confirment la justesse de la réponse « Rien! » »

    Encore un résumé un peu rapide. Les importations de gaz et de pétrole lourd ne sont certainement pas en baisse au japon. Mais plus près de chez nous, les allemands on tout de même fait construire un gazoducs a haut risques sous la mer du nord : nordstream et importent massivement de l’électricité depuis les pays voisins, ou remettent en route de vieille centrales au lignite et au charbon, voire même ne vident pas les cuves des réacteurs « au cas ou » disent ils !

    « Tous les réacteurs ont été mis hors d’état de nuire ou à l’arrêt définitif en 2012. »

    Une source ? Il est pour l’instant surtout question de faire les vérifications nécessaires après un séisme dune si forte magnitude. Bien sûr l’opinion n’est pas favorable au redémarrage, et c’est compréhensible, mais l’industrie nucléaire japonaise associé a l’industrie nucléaire américaine est plus grosse que la nôtre !
    Alors, ne tirez pas de conclusions trop hâtives SVP !

    « les énergies renouvelables se positionnent surtout comme une alternative aux utilisations massives ou abusives des énergies fossiles »

    Si vous parlez des panneaux solaire majoritairement fabriqués avec de l’électricité fortement charbonnée, et compétitifs économiquement pour longtemps grâce aux économies d’échelles que les chinois font avec des usines gigantesques a faire pâlir les industriels américains et européens, j’ai bcp de doutes. Si vous pensez au éoliennes, alors vous devriez savoir qu’il faut ajouter les turbines a gaz (majoritairement) au les centrales au charbon/lignite associées. Parce que le but c’est bien de faire face a la demande fut elle exceptionnelle. Sur ce point, les espagnols ont construit a peu pret 2 tiers de la puissance éolienne installée pour faire face aux jours de moindre production. les allemands avaient déjà les centrales au charbon/lignite puisqu’ils ont aussi les mines a ciel ouvert sur leur sol. Sur 30 Gw installés, la production en ce moment ne dépasse pas les 10Gw, et en moyenne oscille entre 4 et 6Gw !

    Enfin, pour conclure, vous reflétez bien ce que dit Mr Peccalet (pourtant aux opinions antinucléaires franches): « le nucléaire rend fou ceux qu’il veut perdre » parce qu’il aveugle et empêche de voir tous les autres combats écologiques bien plus dramatiques et dont l’urgence est bien supérieure.
    Et puis, les statistiques qui vous font dire que le prochain accident aura lieu dans les 20 ans pourraient être révisés simplement par l’augmentation des améliorations techniques que proposent l’ASN que vous soupçonnez pourtant d’obscurantisme… C’est lui faire un procès a l’envers là !

  20. Tassin

    @Atomicboy44 :

    Tes propos sur les usines PV Chinoises et la régulation d’un réseau électrique à forte teneur en renouvelable montre à quel point tu méconnais le sujet.

  21. AtomicBoy44

    @Tassin

    J’ai encore regardé hier les dernières vidéos sur le site du SENAT ou des spécialistes d’un autre niveau que le mien nous disaient que les fermes éoliennes déportent l’instabilité du réseau sur les autres producteurs (EDF ?) tout en leurs demandant de payer plus cher leurs KWh a l’achat. Il va falloir que les producteurs d’énergie fatale vendent du KWh garanti (c’est a dire avec système d’équilibrage, donc de stockage et nous savons tous qu’il n’y a pas bcp de moyen de stocker l’électricité…Et en plus ce n’est pas tjrs très efficace)
    Mais encore, RTE nous dit que les sources fatales (donc le vent et le solaire PV aussi hein !) ne peuvent dépasser 25% de la production pour la bonne stabilité du réseau en France compte tenu des interconnexion avec nos pays voisins.
    Et Encore, au Danemark, qui a un des plus forts taux de pénétration du marché européen en production éolienne, lors des jours de forte production, ils la revendent a prix modique aux autres pays scandinaves du nord qui eux peuvent stocker dans des barrages a moindre coûts, et lorsque la tendance s’inverse, les pays du nord comme la Norvège revendent l’électricité turbinée a prix d’or. Ce qui revient a dire que trop d’énergie fatale, au Danemark revient a subventionner la production hydraulique des pays du nord avec un relief avantageux et une majeure partie de la production hydraulique.
    Vous me dites que je ne connais rien au marché chinois de production du solaire PV, ce qui n’est pas tout a fait faux car je ne me suis pas rendu sur place. En revanche, je sais qu’ils ont divisé par 4 a 8 le prix du MWh solaire dans le monde entier, a tel point que même les américains ont des peines a suivre, les allemands sont dans la tourmente et nous connaissons tous le cas photowatt racheté par le N°1 du nucléaire Français que cette techno était censée remplacer. Sans parler de la spéculation sur le solaire PV en France et en Europe,
    En attendant, sans le nucléaire et son cout tjrs inférieur même après le cout que les antinucléaire dénoncent comme exorbitant du prototype EPR de flammanville (ce qui est la majorité des cas des prototypes industriels), le solaire PV européen ne sait pas faire moins cher que les chinois. Or, nous savons aussi faire du silicium, et nous savons parfaitement que ce sont les économies d’échelle et de l’énergie nécessaire a la fabrication de celui ci qui sont les couts principaux de cette matière. Et comme la chine a de l’électricité charbonnée pas cher économiquement (c’est discutable a long terme) et est en pleine industrialisation rapide, il me parait évident de dire que ces deux facteurs permettent de tuer notre filière de production. Et ils ont raison, c’est le jeu de la compétition économique mondialisée. Mais je ne suis pas d’accord de subventionner les industriels chinois avec nos impôts.
    EN attendant, lorsque l’Europe baisse ses tarifs de rachat, les chinois changent de cap :
    http://www.elp.com/index/from-the-wires/wire_news_display/1621584677.html
    La chine ralenti sa production de solaire PV et décide d’accélérer sur le nucléaire ! ET je ne dit pas que c’est mieux, je dis que c’est ce qu’elle fait !

    Donnez moi un lien ou une explication de pourquoi je me trompe, je suis tout a fait ouvert.

  22. lebonga

    Quid de l’hydrogène, de la biomasse, de l’énergie libre…………. ???

    Faut arrêter d’écouter les lobbies…

    Les solutions alternatives existent depuis longtemps, par contre, le coût de leur déploiement et leur faible retour sur investissement font qu’elles ne seront pas exploitées tant que l’argent sera la motivation principale des décideurs….

  23. Tassin

    @ Atomicboy44 :

    Oui c’est bien ce que je dis. Tu ne connais pas bien le secteur puisque tu te réfères aux « zexperts » pour te forger un avis. Ce qui veut bien dire que tu ne connais pas le sujet de l’intérieur et que tu te laisse embobiner par les discours de lobbyistes.
    J’essaye de faire une réponse point par point à ton dernier commentaire, en te mettant des liens vers des articles qui relatent du sujet avec un autre discours que ceux des nucléaristes (on ne sait pas stocker, c’est cher, c’est intermittent, c’est pas assez puissant…) :

    Sur le prix, le kWh éolien est aujourd’hui le kWh le moins cher du monde hors hydraulique. Le tarif d’achat Français est par exemple de 6 à 7 cts d’€ en moyenne sur 15 ans. De plus le coût continue de baisser avec des nouvelles machines permettant de produire plus d’énergie pour une même puissance unitaire (cf Nordex N117 par exemple).
    http://www.bloomberg.com/news/2012-01-26/renewables-from-vestas-to-suntech-plan-profits-without-subsidy.html

    Sur la régulation. Le chiffre de 25% que tu cites est le taux maximal de pénétration EnR intermittente dans un réseau sans stockage d’énergie. Sauf que contrairement à la pensée ambiante, on sait stocker en masse l’électricité par 2 moyens déjà utilisés couramment :
    - Le stockage virtuel : il s’agit de l’interconnexion entre les pays pour permettre aux différents régimes climatiques de se compléter sans avoir recours à de la production fossile dans un pays déficitaire en vent et soleil à un instant T.
    - Le stockage hydraulique : il s’agit de STEP (pompage-turbinage) qui fonctionnement sur le principe des barrages mais en utilisant des canalisations souterraines. Le rendement d’un cycle est de 80%. 5GW sont déjà installés en France, 50GW en Europe.

    Ces dispositifs déployés de manière suffisante permettraient l’atteinte de taux de renouvelables intermittentes de 80 à 100% sur un réseau électrique.
    http://www.energymag.be/fr/dossiers/stockage-delectricite/81-stockage-delectricite/513-le-reseau-electrique-se-cherche-une-batterie
    Certains territoires isolés sont en train de passer du 100% diesel au 100% renouvelable. L’ile d’El Hierro vient tout juste de mettre en service son parc éolien et sa STEP.
    http://elhierrodigital.es/index.php?option=com_k2&view=item&id=683:el-hierro-ya-cuenta-con-un-parque-e%C3%B3lico-de-115-mw&Itemid=191
    (en espagnol, désolé).
    Concernant le coût de revente et rachat je ne comprend pas le problème.

    Ensuite le PV. La seule chose qui fait que le PV importé Chinois est moins cher que le PV Européen ou Américain sont les subventions du gouvernement Chinois pour dumper la production mondiale.
    Le gouvernement américain a fait récemment une étude comparée du cout de production aux USA et en Chine. Avec le transport c’est exactement le même prix.
    http://www.nrel.gov/docs/fy12osti/53938.pdf
    La chute des prix au niveau mondial est principalement l’effet de l’économie d’échelle et des évolutions technologiques.

    Le coût du nucléaire : Tu rigoles? 80€/MWh pour l’EPR c’est déjà plus cher que l’éolien actuel et il n’est pas encore fini!
    L’argument du coût valait avec du nucléaire historique et la technologie éolien d’il y a 10 ans. Maintenant c’est terminé. Encore un mythe des nucléocrates qui s’effondre.

    Pour finir sur un point d’accord : moi non plus je ne suis pas pour subventionner l’industrie Chinoise par mes impôts. Mais pour arrêter cela il n’y qu’une seule solution : l’arrêt du libre échange.
    Donc, votez Front de Gauche :-)

  24. lynx

    « Et puis, les statistiques qui vous font dire que le prochain accident aura lieu dans les 20 ans pourraient être révisés simplement par l’augmentation des améliorations techniques que proposent l’ASN que vous soupçonnez pourtant d’obscurantisme… C’est lui faire un procès a l’envers là ! »
    A ce propos avez-vous regardé france 5, hier au soir (« Nucléaire, la bombe humaine »). J’ai pas vraiment eu l’impression que l’ASN était une force de proposition. Effectivement, les statistiques pourraient…

  25. AtomicBoy44

    @Tassin

    Nous n’allons pas y arriver s’il s’agit de s’invectiver a coup d’article de lobbying qui chacun dans le sens de l’idée que nous défendons chacun de notre coté. Tout ce que je peux vous dire c’est que plus de nucléaire, c’est en général moins charbon et de gaz pour faire de l’électricité. Or nous nous sommes engagés a réduire nos émissions de CO2 d’un facteur 4 pour coller aux objectifs de la limitation du réchauffement a 2°. Même si nous n’y arrivons pas tout seul a cause de la mondialisation nous faisons notre part comme dans la fable du colibri.
    En fait, le pb des lobbies que vous détestez est le même de votre coté antinucléaire. Nos gouvernants n’étant pas des scientifiques, ou si peu, ils sont pris au piège de ces techniques alors çà va durer encore longtemps. Mais leur poser les pbs avec des termes qu’ils comprennent est tout de même plus clair :
    http://videos.senat.fr/video/videos/2012/video12508.html
    N’hésitez pas a regarder les autres, même si çà prend du temps, si l’énergie et en particulier l’électricité vous passionne, vous allez en apprendre bcp sur l’état de notre système électrique et les intervenants.

    Sur l’EPR, je suis dslé, mais j’insiste, les prototypes coutent c’est en général 2 a 3 fois plus cher a l’arrivée que le prix donné lors de l’appel d’offre au départ ! PROTOTYPE ! Celui de Penly coutera moins cher !

    @Lynx
    Oui, j’ai regardé FR5 hier soir, et ce que je retiens c’est que le corporatisme des agents EDF est inadmissible. Si ces sous traitants avaient les mêmes droits, et que les syndicats corporatistes d’EDF acceptaient de partager le travail cette bérézina n’aurait pas lieu. J’ai tjrs pensé que privatiser EDF fut une énorme bêtise !
    Quand a l’ASN, elle n’est pas force de proposition, et ce n’est pas son rôle. Son rôle c’est de dire quand çà ne va pas, et il me semble que le documentaire l’a bien montré, elle le fait.Le représentants sur le plateau était de l’IRSN, l’appui technique et scientifique de l’ASN avec des compétences plus larges puisqu’il s’agit aussi des autres activités nucléaires que celle de l’activité électrique civile
    Les propositions d’améliorations ce sont les constructeurs et les exploitants qui doivent les faire :AREVA et EDF. Mais comme en France, c’est tjrs celui qui sait se taire qui prend la place du compétent (pas que dans le secteur nucléaire ou même électrique, mais bel et bien partout) nous atteignons des niveaux d’incompétence très élevés sur les postes a responsabilités comme directeur de centrale et chef de projets en développement. Ce qui fait que les « responsables » rejettent les fautes en dessous et restent intouchables ET INCOMPÉTENTS. Ce qui dans le nucléaire est a mon avis la pire des conneries !
    Mais EDF n’a pas tjrs été privé a 15% hein !…

  26. AtomicBoy44

    @lebonga

    L’hydrogène est pour l’instant produit avec du méthane aussi appelé gaz naturel. L’électrolyse que vous sous entendez faire avec de l’électricité renouvelable, a un rendement de perte si élevés qu’il vaut bien mieux injecter dans le réseau directement l’électricité produite avec les ENR.

    La biomasse, je veux bien, mais il faut pas dépasser ce que la nature permet d’absorber par photosynthèse. Or avec nos consommation actuelles, on en est loin ! Surtout en ville. Et en plus la biomasse est surtout utile pour fair de la chaleur, là ou les pertes sont moindre.

    « L’énergie Libre » remet en cause le principe de conservation de l’énergie maintes fois démontrés en physique. Par ailleurs, il faudrait tout de lmême construire l’hypothétique dispositif avec des matériaux qu’il faut extraire. Réformer le système prendrait bcp de temps.
    Et en plus, si vous relisez le rapport meadows ou dit du « club de rome » vous comprendrez vite qu’avoir de l’énergie abondante n’est pas la bonne solution. car d’autres paramètres entre dans l’équation et poseraient rapidement des environnementaux non négligeables. Pensez a l’exemple de l’ile de pâques. Et si l’argent était réellement un pb, les nazis en pleine dépression et avec une inflation historiquement élevés n’auraient pas réussi a bâtir un système aussi industriel et guerrier en 10 ans pour se lancer dans le 2nd guerre mondiale. Je ne dit pas que j’approuve ce qui a été fait par ces barbares sanguinaires, mais juste que l’argent n’est pas le pb !

    La physique c’est le pb ! Ou plus exactement, la méconnaissance de la physique par nos dirigeants est le pb.

  27. AtomicBoy44

    Aller pour terminer, je vous file un lien de statistiques sur la production/consommation d’énergie dans le monde :
    http://www.tsp-data-portal.org/

    et un lien de base de donnée sur les fermes éoliennes dans le monde :
    http://www.thewindpower.net/statistics_monitoring_en.php

    Vous y verrez que si le nucléaire est disqualifié parce qu’il ne fait que 6 a 8% de l’énergie consommée dans le monde, alors les renouvelables sont immédiatement disqualifiées par cet argument car elles ne représentent même pas le tiers de énergie malgré des investissements massifs depuis près de 15 ans maintenant. Je ne dis pas qu’il ne faut pas en faire, je dis qu’il faut bien mesurer ce que l’on fait et décide de faire car ce sera pour longtemps et pas a n’importe quel prix !

  28. Tassin

    @ Atomicboy44 :

    Tu nous fais le coup de « le nucléaire ou le charbon/pétrole/gaz ». Ridicule. Tu fais comme si les économies et le renouvelable n’existaient pas.

    Et « l’expert » que tu nous présentes c’est Jancovici, défenseur acharné du nucléaire.
    sur le coût du nucléaire issu de l’EPR le rapport de la cour des comptes sorti en février est formel : 50€/MWh pour le nucléaire historique. Entre 70 et 90€ pour le MWh issu des futurs EPR. Mais sans doute la cour des comptes est-elle influencée par un lobby anti-nucléaire?

    Enfin les articles que je t’ai mis en lien ne sont en aucun cas écrit par des lobbyistes, ce sont des articles factuels sur les actualités de l’énergie.
    Dans l’ordre :
    1/ Baisse des coûts des renouvelables
    2/ Les solutions de stockage actuellement en développement et en construction
    3/ L’inauguration du réseau 100% EnR d’El Hierro
    4/ Une étude comparative des coûts de production PV USA/Chine.

    Ou est le lobbying là dedans?

  29. Tassin

    @ Atomicboy44 :

    Je viens de voir ton commentaire en réponse à lebonga.
    C’est un discours très sensé et informé!
    Merci.

  30. Yan_g

    @Tassin :
    Le nucléaire c’est environ 20Gw en Allemagne, et oh?! Que dit Merkel : « If we want to exit nuclear energy and enter renewable energy, for the transition time we need fossil power plants. At least 10, more likely 20 gigawatts [of fossil capacity] need to be built in the coming 10 years. »

    Les Allemands le disent eux même : ils vont remplacer le nucléaire par du charbon et du gaz. Point.

  31. Tassin

    @ Yan_G :

    Je te rappelle que citer Merkel sur l’énergie c’est comme citer Sarkozy sur l’économie…

  32. lynx

    « Oui, j’ai regardé FR5 hier soir, et ce que je retiens c’est que le corporatisme des agents EDF est inadmissible. Si ces sous traitants avaient les mêmes droits, et que les syndicats corporatistes d’EDF acceptaient de partager le travail cette bérézina n’aurait pas lieu. J’ai tjrs pensé que privatiser EDF fut une énorme bêtise ! »
    J’ai pas vraiment compris que le corporatisme des agents EDF était ne cause dans le problème de la sous-traitance. Les décisions viennent de beaucoup plus haut que les agents lesquels d’ailleurs n’ont pas de pouvoir de décision!

    « …des améliorations techniques que proposent l’ASN » et « Quand a l’ASN, elle n’est pas force de proposition »
    Ce ne sont pas mes propos mais les votres et c’est ce que l’on appelle une contradiction.

  33. AtomicBoy44

    @Tassin

    « Je te rappelle que citer Merkel sur l’énergie c’est comme citer Sarkozy sur l’économie… »

    Je ne suis pas d’accord, AMerkel est physicienne de formation. Sarkosy ne sort pas de HEC ou autre école d’économie mais du monde judiciaire : il est avocat. Comme la majorité des politiques d’ailleurs !

    Ce que AMerkel savait c’est qu’elle avait des élections intermédiaires a gagner, et que le sous-sol allemand leur permettra de faire face au manque de « jus » grace au lignite et au charbon. Les alllemands font le pari de la décroissance de la population et donc de la décroissance de la consommation, d’énergie.

    Donc l’Europe de l’énergie est morte ! Il faut re-nationnaliser et abroger cette saloperie de loi NOME !

    Oui, je vous ai proposé la vidéo de Jancovici a la commission du sénat, mais si vous vous étiez donné la peine de la regarder, il explique les enjeux bien plus que son opinion sur le nucléaire !
    En plus, je vous ai conseillé de regarder les autres. Notamment celle du SER. Ou encore celle de Mr Mestrallet, Mr Choné, Mr Radanne aussi…regardez avant de vociférer !!! Merde Alors !

    « Tu nous fais le coup de « le nucléaire ou le charbon/pétrole/gaz ». Ridicule. Tu fais comme si les économies et le renouvelable n’existaient pas. »

    Ce n’est pas vrai, et c’est bien pour çà que je vous ai posté des liens sur les statistiques énergétiques en dessous. J’avais même posté un lien sur le premier pays consommateur d’énergie au monde : la chine, un peu plus haut !
    Le ministre de l’énergie chinois explique que « le développement aveugle des énergies tels que le solaire et l’éolien, c’est terminé ! »
    Et les chiffres de 2011 le montrent clairement. Sans les subventions Américaines et Européennes, ces deux secteurs vont morfler !

    « Entre 70 et 90€ pour le MWh issu des futurs EPR »

    Vous avez mal lu. Il s’agit des couts de sorti estimés de l’EPR de FLAMANVILLE (on ne sait pas encore car il n’est pas en fonctionnement, et il faudra 2 a 5 ans de recul pour le savoir exactement). je dis çà parce que les réacteurs de 900MW produisent en général 950 et les 1300 – 1400 MW produisent en général plus : 1450 – 1750. Regardez sur le site de RTE en directe des centrales :
    http://clients.rte-france.com/lang/fr/visiteurs/vie/tableau_de_bord.jsp?dashMode=grp

    50€/MWh avec les travaux de sécurisation sur le parc génération 3, oui mais je vous fait remarquer que c’est ce qu’EDF avait réclamé (49€) pour la vente de 25% de l’ARENH, or le prix qui a finalement été décidé est de 42€/MWh ! Donc, il faut pas s’étonner que EDF essaye de tirer aussi sur les prix de la sous traitance. Merci la loi NOME !

    Après quand je lis çà : http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/04/11/anne-lauvergeon-atomise-nicolas-sarkozy-et-henri-proglio_1683391_823448.html

    Je comprend que HProglio me parait être un sacré arriviste ! Et LOursel ne m’a pas l’air bien meilleur …

  34. AtomicBoy44

    @Lynx
    « Ce ne sont pas mes propos mais les votres et c’est ce que l’on appelle une contradiction. »

    Effectivement, je m’exprime mal. Le pb est que c’est l’ASN qui est le porte voix de l’IRSN. Et c’est donc elle qui annonce ce que l’IRSN propose pour améliorer la sécurité. Cette double entités n’est pas LA meilleur des solutions, mais ce système a été mis en place a cause des accusations de « peace verte » sur les possibilités de « conflits d’intérêts » entre communication et réalité du terrain.

    Merci de m’avoir signalé cette erreur d’expression.

  35. AtomicBoy44

    @Lynx
    « Les décisions viennent de beaucoup plus haut que les agents lesquels d’ailleurs n’ont pas de pouvoir de décision! . »

    Et les syndicats n’ont aucun moyen de pression bien sûr !

  36. AtomicBoy44

    http://www.bloomberg.com/news/2012-01-26/renewables-from-vestas-to-suntech-plan-profits-without-subsidy.html

    Parité réseau avec le gaz et le fuel ne fait pas diminuer les émissions.
    Cet article nous parle essentiellement des investissements, mais pas de s productions de MW/h attendus derrière.

    Et puis des expressions tels que « we believe » ou « clean energy » discréditent leur auteurs. Donc Suntech Power et Obouana devraient retourner a l’école !
    L’énergie n’est pas propre ou sale, mais ce que nous en faisons est plus moins une dégradation des ressources naturelles de la planète.

    Comme dit JMJ, personne n’a payé pour que le pétrole, le gaz, le carbone, l’uranium, le climat stable, le cycle de l’eau, le cycle du carbone, du phosphore,, la biodiversité se forme naturellement !
    Ce que nous payons c’est la technique d’extraction, de prélèvement !

    Donc baisse des couts de fabrication, oui, mais pas des couts de l’électricité qui sera produite avec ces dispositifs, car comme l’article le souligne, les fossiles vont se renchérir, et dans un réseau a 50% de fossile, le MWh sera plus cher qu’avec du nucléaire !
    Qu’ils soient plus cher, c’est bien, çà incite aux économies, mais mettre des taxes sur les fossile c’est encore mieux çà préserve les comptes public et éventuellement sauve les industries. Comme le fait que la TIPP a sauver Renault et Peugeot, car en 50 ans les moteurs et les véhicules ont maigri et consomment moins a cause des prix du carburant.
    Donc leur évaluation n’est pas forcément juste si l’on y ajoute les taxes futures.
    Cet article est bien du lobbying pour vestas et suntech. D’autant plus qu’il est publié sur un site économique comme bloomberg.

  37. Tassin

    J’ai posté cet article pour démonter ton argument sur le prix du renouvelable.
    Ça a marché puisque là tu t’emmêles dans un méli-mélo sans aucun sens du genre « oui mais c’est pas parce que c’est moins cher qu’on va en installer » ou, je cite « Donc baisse des couts de fabrication, oui, mais pas des couts de l’électricité qui sera produite avec ces dispositifs »… Sans commentaire.

    C’est quoi ton avis sur l’énergie? Il faut installer plein de nucléaire pour diminuer la consommation de fossiles?

    Ben désolé mais pour moi c’est ni nucléaire ni effet se serre.

  38. AtomicBoy44

    C’est quelque chose comme çà http://petitions.sauvonsleclimat.org/

    Mais d’abord les économies d’énergie , ensuite garder le nucléaire car moins émetteur de GES. mais comme le réchauffement, tout le monde s’en fout …

    Je ne vous convainc pas, mais vous non plus ne m’avez pas convaincu et pourtant j’ai lu vos articles proposés. Je l’ai montré. Je n’ai pas eu l’impression que vous ayez regardé ou lu ceux que je vous ai proposé.

    De toutes façons, le nucléaire est un vecteur de puissance, et ceux qui croient que notre pays s’en passera se trompent lourdement ! Nos élites, nos ingénieurs, nos techniciens et même nos ouvriers sont bien trop impliqués dans la société anthropotechnique que nous avons bâti. Le sacrifier ne ferait que rajouter une pique dans le pied économiquement. C’est regrettable, mais c’est la jeu de la mondialisation économique.
    Ces termes ["vecteur de puissance" et "anthropotechnique"] désignent les technologies dont le développement ou l’utilisation obligent à recruter et former des équipes de haute compétence, sous la responsabilité d’administrations centralisées très proches des gouvernements.

  39. Tassin

    C’est bien ce que je pensais…

    Mais que tu le veuilles ou non la transition énergétique a déjà commencée.
    Plein de chiffres clés le montre. Outre les parités réseau, la puissance éolienne installée dépassera celle du nucléaire en… 2014. Dans 2 ans…

    Et sisi j’ai lu tous tes liens… Je n’ai rien appris de nouveau hormis que la Chine a décidé de ne plus installer de PV. De toutes façons ils en ont jamais voulu, quelques GW ont été montés tout au plus dans cet immense pays.
    Les Chinois ne font que copier les conneries de l’Europe et des USA. out bagnole, charbon, nucléaire, productivisme à outrance…

  40. AtomicBoy44 :
    « Oui, j’ai regardé FR5 hier soir, et ce que je retiens c’est que le corporatisme des agents EDF est inadmissible. Si ces sous traitants avaient les mêmes droits, et que les syndicats corporatistes d’EDF acceptaient de partager le travail cette bérézina n’aurait pas lieu. »

    faut savoir…
    - soit le travail n est pas partagé entre les agents EDF et d autres personnes, et tout est fait par des agents EDF,
    - soit il y a plein de sous-traitance, voire de la sous-traitance en cascaque (donc que le travail est partagé -même inéquitablement, même de façon disproportionnée- entre agents EDF et soustraitants).

    en fait, très bien illustré par ce doc, on connait une grande partie du mal nucléaire français :
    c est la sous-traitance en cascaque, de gens de moins en moins qualifiés et de moins en moins protégés plus on descend dans les sous-traitants.

    le pb, ce n est pas les agents EDF :

    explication, avec des chiffres bidons (d ailleurs, sans unité : c est pas des mSv, des millisiviert, c est des « doses théoriques journalières bidons »)

    soit, d’un point de vue sanitaire, une dose d’exposition journalière aux radiations (naturelles et non naturelles) de 10 max;
    soit une dose moyenne d’exposition journalière aux radiations d origine naturelle de 50;
    soit une dose d’exposition journalière aux radiations d’origine naturelle maximale sur le territoire français de 80;
    (si tu vis dans une cave d’une maison de granit, avec 3 paratonnerres démontés stockés dans cette cave)

    si, par ex, les sous-traitants acceptent, par ex, de s’exposer à (max – naturelle moyenne) chaque jours (soit 100-50 soit 50 de dose non naturelle par jour), 300 jours par ans;

    et si les EDF n exceptent, par ex, de s’exposer qu’à
    (90% de max – 110% de naturelle max) 42 jours par ans (soit 100×0.9 – 80×1.10; soit 90-88 soit 2 de dose non naturelle par jour),

    c est tout à fait le droit des agents EDF;
    (et qu’importe, si, à coté de ces -au max- 42 jours d expositions aux radiations, ils travaillent 6 heures par jours, 3 jours par semaine, 30 semaines par an, en étant dédommagé pour chaque kwh qu’ils consomment :
    leurs avantages n’ont rien à voir la-dedans)

    le pb, ce n est pas la protection des agents EDF,

    le pb, c est que, plutôt que de prendre plus d agents protégés et bien formés, qui iraient sur les lieux irradiés (en y subissant peu de radiations artificielles), EDF et Areva préfèrent utiliser des employés moins protégés, qui acceptent des conditions bien pourries.

    d ailleurs, par sécurité (et par humanité) certains politiques ont émis l avis d’interdire le recours à la sous-traitance, dans la maintenance des usines nucléaires (je laisse les spécialistes des questions politiques vous dire s’il s agit d EELV, du NPA, du FdG ou d’une autre formation)

    une mesure qui ne favoriserait pas la valeur du titre d areva ou d’EDF (donc que l’UMP ne fera jamais).. mais qui serait un énorme plus, au niveau suivi et dans un objectif de certification, de qualité.

    [je n ai pas re-regardé le doc, mais il me semble que dans les sous-traitants vivant au camping, d'un chantier nucléaire à un autre, il y avait des sans papiers *:
    le niveau de sécurité militaire des installations est juste inexistant... (les membres de greenpeace étant rentré dans DEUX centrales simultanément, pendant 14 heures (çà laisse le temps de laisser un beau cadeau explosif) quasi sans moyen, sans assomer personne, l'a aussi illustré, c.f. http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/05/des-militants-de-greenpeace-s-introduisent-dans-la-centrale-de-nogent-sur-seine_1613288_3244.html )]

    * toute façon, vu leur ultra-précarité; sans papier ou pas, français ou pas, si qq un leur propose assez d argent, il devrait être facile de trouver des volontaires-mercenaires près à faire un sabotage.
    seul pb pour accepter : les faux corrupteurs :
    Les RG ou autres services dépensent peut-etre plus à les contrôler qu’ils ne sont payés…
    (facture de services de l’état non payée par areva/edf)
    alors que de meilleures conditions de travail et de paye seraient une protection tout aussi, voire plus efficace en fait :

    Mauvaises conditions de travail, insécurité, avec flicage permanent… c est idéal pour pousser au suicide… un pb dont les grands groupes ne peuvent ignorer l existance (même s’ils s en moquent, en général); le pb, ici, c est que si un sous-traitant veut se suicider de façon spectaculaire… il doit pouvoir trouver facilement comment faire…

  41. oups,
    la « dose d’exposition journalière aux radiations (naturelles et non naturelles) de 10 max; »
    il faut bien sûr lire « de 100 max »

  42. Paul

    Je trouve aberrant ce type d’article qui n’explique en rien la façon de sortir du nucléaire et qui n’essaie même pas de prévoir les conséquences de ce « rien » après le nucléaire!! Par un habile verbiage, l’auteur fait référence à des d’autres auteurs ayant écrit sur le sujet et utilise leur conclusion tel quel sans même en expliquer le raisonnement qui précède… Je ne vois là qu’un ramassis démagogique. C’en est d’autant plus malheureux, que le titre semblait prometteur pour au final ne rien apprendre de concret!